Face à une législation nouvelle et des attentes croissantes en matière de reconnaissance, le partage de la valeur devient un enjeu incontournable dans les petites structures. Parcourons ensemble une approche pragmatique et structurée pour initier ou renforcer cette démarche dans les petites organisations.
Déployer un dispositif adapté
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises françaises employant entre 11 et 49 salariés et ayant réalisé un bénéfice net fiscal d’au moins 1 % du chiffre d’affaires sur les trois derniers exercices (2022‑2024) doivent mettre en place un dispositif de partage de la valeur. Ce cadre expérimental (durée cinq années, jusqu’en novembre 2028) autorise le choix entre plusieurs mécanismes : participation, intéressement, abondement sur un PEE/PEI/PERE‑CO, ou prime de partage de la valeur (PPV).
Comprendre les freins des TPE‑PME
Selon l’Observatoire WiiSmile, seuls 34 % des dirigeants de TPE‑PME ont mis en œuvre un dispositif malgré un accord à plus de 50 % d’entre eux sur son importance. La priorité accordée à la sécurisation de la trésorerie est un frein majeur, tout comme une complexité réglementaire souvent jugée illisible par les petites structures.
Favoriser une adoption progressive et structurée
Pour maximiser l’impact et limiter les contraintes, il est essentiel d’adopter une approche modulaire. Un dispositif simple, comme la PPV, peut constituer une première démarche rapide et flexible. Pour les actifs RH plus expérimentés, l’intéressement ou la participation permettent de diffuser une culture pérenne d'engagement collectif et de fidélisation.
L’obligation légale impose un choix dès 2025, mais la véritable valeur se construit à travers un déploiement réfléchi, aligné avec les objectifs financiers et culturels de l'entreprise. En partant par exemple d’une PPV simple, puis en passant à un dispositif structuré, les TPE‑PME peuvent transformer cette contrainte en un levier de motivation, de performance collective et d’attractivité. |